21 octobre 2018 § Commentaires fermés sur Sacré Mélenchon ! § permalien

Edvard Munch – Le Cri (1893)
Franchement, laisseriez-vous les clefs de votre maison à un type qui s’imagine l’oint du Seigneur, hystérique à mettre en scène sa sacrée petite personne, une espèce de nouveau Christ victime du complot des puissants, colérique à bousculer d’humbles policiers effectuant la tâche ingrate de garder une porte, dédaigneux à se moquer d’un accent, agressif à pulvériser verbalement les médias qui ne penseraient pas comme lui, hargneux, méprisant, ne sachant pas se contrôler, apostrophant les uns, vouant au diable les autres, s’estimant au-dessus des lois, hâbleur, voire mythomane à se prendre carrément pour la République, bref, franchement, lui feriez-vous confiance ?
La question qui découle est donc la suivante : Mélenchon a-t-il suffisamment d’intelligence pour qu’on lui laisse, non seulement les clefs de la maison, mais surtout celle de l’arme atomique ?
En tout cas il offrit l’autre jour à la France ébahie un sacré spectacle digne d’un sacré polichinelle.
17 avril 2017 § Commentaires fermés sur Le Panama pour avenir § permalien

Panama au piano noir
Savez-vous pourquoi le Panama, ce chapeau sud-américain, est haut, non pas en couleur puisqu’il est blanc, parfois ivoire, mais de forme ? Parce que l’homme sud-américain est de taille moyenne. Il cherche à se grandir, tout en se protégeant du soleil, en se couvrant du sombrero. D’autres mettent des talonnettes qui n’ont pas cette double utilité, hormis peut-être celle d’éviter l’eau des caniveaux. Mais les talonnettes donnent une démarche particulière qui n’est pas sans rappeler celle du danseur de claquettes. Alors que le Panama, avec sa forme en pain de sucre tronqué, ça vous pose un homme, ou une femme d’ailleurs puisqu’il existe des modèles pour elle.
Le Panama, comme son nom l’indique, n’est pas tissé au pays du canal mais en Équateur. Nous sommes admiratifs devant la patience des artistes qui parfois mettent plus de six mois pour façonner le couvre-chef mais, conséquence inévitable, grève son prix à l’exportation et devient plus cher qu’un costume en solde.
C’est la raison pour laquelle, sans aucun doute, Mélenchon, qui aime porter le chapeau mais exècre les descendants de Roosevelt, celui qui mit à l’honneur le galurin en se baladant un jour le long du canal du même nom, Mélenchon donc a décidé, tout seul, que la France adhèrerait à l’ALBA, cette association des pays dits bolivariens (en référence à Simon Bolivar), qui se veut l’alternative à la zone de libre-échange des Amériques, avec pour observateurs la Syrie, l’Iran et Haïti. Des pays de cocagne !
Le Panama contre le Stetson en quelque sorte ! car nous avons vérifié : l’Équateur fait bien partie du cartel si le Panama (le pays) en est absent. La France aussi d’ailleurs jusqu’à maintenant et malgré la dérive des continents, trop lente sans doute aux analyses mélenchoniennes.
Mais soyons positifs. Tous les heureux possesseurs de Panama défraîchi vont pouvoir se chapeauter à nouveau à moindre coût. Car, après avoir quitté l’Otan, l’Europe, le TAFTA, le CETA et tout le tralala de ces maudits capitalistes, il faudra bien trouver d’autres partenaires pour vendre nos » made in France » et acheter du » made in ailleurs « .
En payant en Sucre, bien évidemment, puisque l’Euro aura fait long feu.
Le Panama pour avenir, quelle politique !
12 avril 2017 § § permalien

Carte de l’Europe
Ceux qui vous disent qu’ils renégocieront les traités européens sont des charlatans, des bonimenteurs de fête foraine, des camelots prêts à tout pour fourguer leur presse-purée de la pensée.
Car, si une procédure de révision est possible et même prévue à l’article 48 du traité de l’UE, ils oublient de vous informer que son adoption ne peut être obtenue qu’à l’unanimité des pays membres. Ce qu’ils n’obtiendront jamais avec pour corollaire, soit une bataille sans fin et stérile, soit engager un retrait pur et simple de l’UE en vertu de l’article 50.
Ceux qui vous disent que l’euro est la source de tous nos maux sont au mieux des incompétents, au pire des démolisseurs à vouloir revenir au franc.
Car, le souvenir étant fragile, ils oublient de rappeler les dévaluations successives que subissaient autrefois le franc, monnaie dérisoire au sein du commerce international, pénalisant les échanges et surtout augmentant la dette de trente milliards d’euros par an. La conséquence immédiate serait une perte inexorable de crédibilité avec à la clef une hausse des taux d’intérêt ainsi que le remboursement intenable de ce que doit la France à l’Europe.
Car, qu’on le veuille ou non et à moins de copier Corée du Nord ou Venezuela, nous ne vivons pas dans une bulle et avons besoin de partenaires économiques.
Ceux qui vous disent que L’Europe tue notre indépendance, notre économie, provoque le chômage, facilite le terrorisme en ouvrant les frontières, sont au mieux des menteurs, au pire des tueurs d’espoir.
Car, si la France est dans le petit peloton de queue européen en ce qui concerne la croissance et le chômage, il ne faut pas chercher l’explication ailleurs qu’en nos propres carences et non reporter sur les autres tous nos maux. Les frontières ne sont qu’illusion. Rien, pas même un mur, n’empêchera migration et terrorisme. Quant à l’indépendance, il y a belle lurette qu’elle n’est qu’une vue de l’esprit.
Les Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan et autres farfelus de la rupture, escrocs de la promesse, sont à mettre dans le même sac. Ils vous racontent des sornettes. Ils n’ont qu’un but : transformer la France en pays du Tiers Monde tant leur programme économique est une hérésie budgétaire.
Passéistes, ringards, ils tournent le dos à l’avenir et ne souhaitent que le chaos, laissant présager, de plus, pour les deux premiers, qu’à peine élus ils démissionneront (Mélenchon après avoir institué sa constituante, dont on sait ce que la précédente engendra, et Le Pen après le résultat d’un référendum sur l’Euro puisqu’on sait que la majorité des français ne souhaite pas l’abandonner). À quoi bon dès lors voter pour eux ?
Revenir en arrière et provoquer désordre, repli sur soi et finalement amertume et rancœur.
Ce n’est pas sérieux ! Pire, ce serait suicidaire !
8 avril 2013 § Commentaires fermés sur Cahuzac § permalien
Je n’ajouterai pas ma voix de soliste au concert des ténors de la politique ou de la presse qui jappent comme des chiots autour d’un os à ronger. Cahuzac a menti et lui seul en est responsable, inutile de chercher plus loin, tenter de récupérer un acte personnel pour le transformer en affaire d’État et faire oublier ses propres mensonges, multiples et récurrents mais plus subtils que celui de l’ancien ministre. L’opportunisme les guidant plus que la sincérité, les conseils qu’ils prodiguent sous forme d’injonctions, alors qu’on ne leur demande rien, ne cherchent qu’à déstabiliser le gouvernement actuel pour tenter reprendre le pouvoir. Une espèce de putsch à l’ancienne dont on peut noter l’orchestration dans la virulence des propos et des manifestations qui s’enchaînent, que ce soit à l’égard des projets de loi ou des critiques sur les institutions, telle celle de la justice. Démocrates, ils ne semblent l’être que lorsqu’ils détiennent le pouvoir. On peut les laisser rêver, tout comme croire qu’émergera un jour une société immaculée.
Que Mélenchon, qui n’a certainement rien à se reprocher dans sa carrière d’élu où il pantoufle depuis de longues années, n’ayant pour seul titre de gloire que sa propension aux bons mots et dont le dernier frise dangereusement avec une phraséologie épurative, réclame un grand coup de balai, une purification de l’atmosphère politique et appelle à manifester en ce sens, rien de plus normal, l’histrion se prend pour un désodorisant mais lui-même pue le populisme. Mais qui peut croire en une telle démagogie?
Quant à ceux de droite, je les renvoie à leurs casseroles dont le tintamarre s’est tu momentanément grâce à la pause mensongère.
Mais je voudrais dire un mot sur le journaliste à la moustache dictatoriale slave et au sourire mielleux. En rien je ne reprocherai à la gazette de Plenel d’avoir dévoilé une fraude, après tout on peut considérer la délation comme étant d’utilité publique, on le vécut lors d’une autre époque et tout bon agent du fisc, ces flics du fric primés au rendement, peut en être friand pour mener à bien sa quête de chaque jour. Je crois toutefois qu’il faudrait autant d’inspecteurs des impôts qu’il y a de contribuables tant, chacun à sa mesure, il est tentant de grappiller à droite ou à gauche. Les exemples sont innombrables, chacun ayant au moins une histoire à rapporter à l’heure de l’apéro pour l’édification des esprits dubitatifs et aveugles sur leur propre écart de conduite. L’impôt, à titre individuel, bien que nécessaire, est toujours un sujet polémique qui vous déclenche une crise d’urticaire. Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, frauder sur cinq euros est au sens de Bercy aussi méprisable et condamnable que sur des millions, voire plus pour quelques richissimes affairistes dont savent profiter les amoureux des urnes. La politique et l’argent ont toujours fait bon ménage malgré quelques crises épisodiques de jalousie. L’essentiel étant la discrétion lorsque les amants sulfureux se raccordent autour d’un pot de vin. Le cynisme étant de mise, je mets au défi quiconque de trouver un seul gouvernement, ou aspirant à gouverner, dans quelque nation que ce soit, malgré des déclarations à usage du crédule, n’œuvrant pas dans l’ombre avec des finances occultes pour conserver ou gagner le pouvoir, les moyens à mettre en œuvre pour se faire entendre étant incompatibles avec les recettes. On pourra instituer toutes les régies de contrôle que l’on souhaite, il existera des astuces pour les duper.
Ce que je veux dire ainsi n’est bien sûr pas pour absoudre la tricherie fiscale de Cahuzac, encore moins ses mensonges réitérés face à ceux qui lui accordaient une confiance aveugle due au secret de l’opération, pas même sa duplicité d’accepter une fonction dont il était le propre adversaire. Encore que, connaissant les rouages du principe, il n’était peut-être pas le plus mal placé pour lutter contre, bien qu’à l’inverse, en effet, le copinage pouvait limiter son action. Il n’a seulement pas eu la finesse ou la subtilité des autres et aurait mieux fait de se taire et attendre que le vent tourne ou qu’un juge démêlât l’écheveau. Subir un procès pour fraude est moins ignominieux que celui pour imposture. Je le laisse donc face à sa honte qui sera désormais le miroir de son existence.
Mais revenons à Plenel et ses scribouillards à qui je ne reproche donc pas d’avoir dévoilé l’escroquerie, puisqu’à tout pouvoir un contre pouvoir est essentiel, mais leur manière. Transformer en un feuilleton de quatre mois un délit qu’un unique article aurait conclu en apportant les preuves immédiatement sans les distiller, relève d’un plaisir malsain digne d’un tortionnaire des meilleures dictatures ou du regret de l’Inquisition où, l’accusé n’avouant rien, voit son martyre se prolonger sous les coups du bourreau, à tout le moins d’un esprit de lucre, appâtant les lecteurs pour ferrer leur porte-feuilles afin de pouvoir suivre les épisodes, participant ainsi grandement au brouhaha délétère de cette dernière semaine. Avec des amis de cet acabit Hollande a plus de soucis à se faire qu’avec ses véritables ennemis. Et puis, cette façon d’écrire au parquet pour lui ordonner une enquête, cela ne relève-t-il pas, au mieux de la mégalomanie, au pire de l’usurpation? S’imaginer auxiliaire de la justice —pourquoi pas son garant?— lorsqu’on n’en a pas la qualité peut vous transformer un honnête informateur en exécuteur des hautes œuvres.
Mais à l’heure où n’importe qui se prévaut de titres qu’il ne détient pas, rien ne doit plus nous étonner. Ce qui est plus inquiétant, c’est l’émergence de ces nouveaux Savonaroles qui se prennent pour des lessiveuses. Ça risque de leur donner le tournis et de mêler le linge propre au sale dans leurs prochaines tentatives de nettoyage.