
Julien Courbet n’est guère respectable. C’est non seulement un imbécile, mais de plus un illettré à l’orthographe approximative dans son tweet de deux phrases et trois fautes. Au prétexte de défendre la cause animale, suite aux photos d’un couple posant devant les fauves abattus au cours d’un safari, il demanda à ses auditeurs de courir prendre en photo le mari et l’épouse dans le super-marché qu’ils dirigent. Mais quoi ? y serait-il sous-entendu de figer l’homme et la femme dans la pose des fauves, c’est-à-dire morts ? Mais quoi ? les photographes sont-ils les vengeurs de lions, d’hippopotames et de gazelles qui n’intéressent personne la plupart du temps ? Mais quoi ? que signifie cette injonction d’aller chez eux leur rendre pareille célébrité ? Il agit comme un pleutre, incitant les autres à effectuer ce qu’il pourrait parfaitement faire lui-même.
Cette époque délétère que nous traversons à coups de tweets et de posts fait plus de cas des animaux que des hommes. Tuer un être humain, le laisser périr comme un vulgaire migrant ou le désigner à la vindicte populaire, devient banal alors qu’un chasseur, dont le sport est parfaitement légal, est considéré comme un criminel à mettre au ban de la société. Il faut se méfier de ces gens qui préfèrent l’animal à l’humain.
François de Rugy a-t-il lu » Utopia » ? Si oui il saurait que dans la contrée imaginaire et parfaite, selon Thomas More, l’or et l’argent y sont tellement décriés, considérés comme vulgaires, que nul habitant de cette île n’en détient une once ou les utilise en pendentif ou prothèse dentaire. Hormis les prisonniers, criminels en tout genre, dont les fers sont des chaînes en or, et ceux qui pissent la nuit dans des pots de chambre en or 18 carats. Chez les de Rugy ce sont les sèche-cheveux qui sont dorés à l’or fin. Ce qui démontre de façon évidente le goût prononcé pour le tape à l’œil de basse extraction et prouve ce que je subodorais derrière le sourire figé et de façade du ministre, la prétention vulgaire.
L’autre jour, plaidant dans le procès que lui font les procureurs de Médiapart de dîners somptueux offerts à n’importe qui lors de son séjour hôtel de Lassay, je tentais de le défendre contre ces attaques injustes pour plusieurs raisons. Tout d’abord n’aimant pas plus le personnage que les pseudos journalistes qui l’agressent en n’ayant d’autres choix que le feuilleton et non la qualité de l’information pour gagner des abonnés, il m’est aisé de prendre fait et cause pour la gastronomie sans que l’on m’accuse de mauvais goût. La seconde raison, étant la présence dans les caves de la demeure des vins incriminés, il fallait bien les boire avant qu’ils se bouchonnassent. Enfin, organiser des dîners s’effectue chez tout le monde, de l’ouvrier au président, du barbecue au festin, et il n’y a que les imbéciles pour regretter ensuite d’y avoir participé, comme ce journaliste à l’accent béarnais qui tremble dans son caleçon d’être accusé de concussion. C’est avant qu’il fallait réfléchir, si tant faire se peut.
Défendre donc de Rugy pour ses repas participe de la sauvegarde du patrimoine, de la mise en valeur du savoir faire français, de la pérennité de la culture gastronomique et de la lutte contre l’hégémonie des différents guides et particulièrement du Michelin qui se permet de noter sans leur autorisation les plus grands chefs, dont Marc Veyrat qui fulmine.
Mais sa défense s’arrête là. J’ai l’impression que le ministre traîne pas mal de casseroles, la dernière étant à mes yeux rédhibitoire, celle qui consiste à limoger une collaboratrice pour sa propre défense. Impardonnable et pitoyable, digne d’un pleutre.