Maréchal, le voilà !

7 novembre 2018 § Commentaires fermés sur Maréchal, le voilà ! § permalien

Il y a des évènements qu’on ne peut oublier.

Mais comment une idée aussi saugrenue a-t-elle pu germer dans l’esprit de Macron ? D’autant que Verdun ne fut pas une victoire éclatante, victoire due au général Nivelle et aux poilus plus qu’au seul Pétain à qui l’on veut rendre hommage le 11 novembre prochain.

Après l’avoir défendu en mai 1918 pour éviter son limogeage réclamé par la chambre, Clémenceau, la guerre terminée, n’apprécia guère Pétain qu’il jugeait   » sans idée, sans cœur, sans cran, plus administrateur que chef, sans imagination et sans fougue[1] « .

Déjà le 26 mars de cette même année 1918, Clémenceau confiait à Poincaré que  » Pétain est agaçant à cause de son pessimisme. Imaginez-vous qu’il m’a dit…/… « les Allemands battront les Anglais en rase campagne ; après quoi ils nous battront aussi » Un général devrait-il parler et même penser ainsi ?[2] « .

C’est donc à cet homme qui n’aurait rien été sans Clémenceau et Foch et qui, seul à décider, aurait peut-être capitulé devant l’ennemi que Macron, par son chef d’état-major, s’apprête à rendre hommage.

Quant à la phrase de de Gaulle sur Pétain selon quoi  » sa gloire à Verdun ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie « , rapportée par Griveaux, perroquet gouvernemental, est à mettre en perspective avec le fait que les deux hommes s’étaient connus et estimés très tôt, l’un colonel en semi retraite et l’autre jeune lieutenant qui rejoint le régiment du premier cantonné à Arras où il pantoufle.

Phrase qui peut s’expliquer également par un second épisode les rapprochant encore lorsqu’en 1920 de Gaulle devient le nègre de Pétain qui aspire à l’Académie française.

Alors il faut aussi rappeler le jugement de ce même de Gaulle qui résumait ainsi la compromission de Pétain avec l’ordre nazi :  » Quand on va de Bordeaux à Vichy, on va nécessairement de Vichy à Montoire et de Montoire à Siegmaringen[3] « .

D’ailleurs jamais de Gaulle, après l’avoir finalement gracié de sa condamnation à mort, n’honora le prisonnier de l’Île d’Yeux.

Non, Pétain ne fut pas un si grand homme que cela, et quand bien même l’eût-il été antérieurement, son aveugle collaboration avec les nazis l’empêche à jamais d’être respectable.

Il n’y a que les fascistes à lui rendre régulièrement les honneurs.

Et Macron désormais.

 

[1]G. Wormser – Clémenceau vu de près – Hachette Littérature-p. 215-216
[2]M.Winock – Clémenceau – Perrin-p. 434
[3]F. Salat-Baroux – De Gaulle-Pétain – Robert Laffont

Monsieur M…uscle.

27 juillet 2018 § 1 commentaire § permalien

Macron, qui au mieux agit comme un lycéen attardé venant d’être élu délégué de classe, ou au pire prenant exemple sur Erdogan ou Trump, se ridiculise dans l’affaire Benalla en voulant montrer ses petits muscles à ses partisans impressionnés et en extase, les autres se tordant de rire face à l’injonction de venir le chercher.

Cher président, nous aimerions vous rappeler que nous sommes en France, dans un état tout ce qu’il y a de démocratique et que, si un jour à Dieu ne plaise, il fallait « venir vous chercher » comme il y a peu clamâtes-vous sottement, la justice et tout son cortège de procédures ne manquerait aucunement de le faire de manière tout à fait légale et sans l’aide de milice ou nervi nerveux quelconque. Et vous n’auriez rien à dire, sinon par la voix de votre avocat.

À ce propos, tout homme d’état sain d’esprit, tout au moins en apparence, pour sa protection rapprochée dispose d’une multitude de corps constitués que la république entretient qui lui sont, non seulement dévoués mais de plus parfaitement préparés et entraînés, encadrés et dirigés et n’a guère besoin de recruter ailleurs des spadassins à la déontologie nulle. À moins de faire preuve d’une pensée qui se rapproche là encore du lycéen attardé ou de l’apprenti dictateur. Car, ne pas faire confiance aux institutions en place est la marque de la sottise crasse du lycéen mais plus encore celle incontestable du tyran qui se défie de tous. Ce qui, entre nous soit dit, ne modifiera jamais une destinée quelconque si le meurtre doit être commis, garde privée ou non.

Nous n’aurons donc qu’un conseil à vous soumettre : gardez votre calme et faites confiance à ceux dont le métier est vraiment la protection de l’état et de ses représentants.

Quant à l’autre protagoniste qui, Démocrite étant de mon avis :  » Nombreux sont ceux qui commettent les pires forfaits, mais fournissent d’excellentes raisons « , comme toute crapule trouve justification à ses actes délictueux, bien qu’à le voir s’esquiver comme un rat traqué sous un casque après avoir été filmé tabassant, place de la Contrescarpe, un homme à terre, on doute de sa parole, ce n’est qu’un sinistre jobard, un nain de jardin de plus, qui n’a pas dû obtenir étant enfant son lot de panoplies de pirate, de cowboy, d’infirmière ou, plus sûrement, de flic pour se déguiser. Ce qui relève de votre part, Monsieur M…uscle, d’une erreur manifeste de recrutement.

Mais on ne peut exceller en tout.

Le débat Macron-Le Pen

4 mai 2017 § Commentaires fermés sur Le débat Macron-Le Pen § permalien

Le débat – Capture d’écran

Nous le savions, Mme Le Pen est nulle et n’a rien à dire, sinon des invectives.

Le débat entre elle et E. Macron nous fit songer à ces jeux de rôle inventés pour exercer, former, aguerrir les élèves des grandes écoles ou les cadres en entreprise. Lorsque l’un des deux protagonistes ne sait pas quoi dire, méconnaît ses dossiers, a mal assimilé le rôle qu’il doit jouer ou, au contraire, doit le jouer ainsi pour entraîner celui d’en face à répondre, son refuge, ou sa tactique, est le baratin, le verbiage, les boniments, afin de parasiter l’expression de l’autre, tenter de le déstabiliser.

C’est alors un festival de mimiques, de sourires, de gesticulations, de non-réponses, d’attaques, de critiques, de mensonges auxquels il est difficile de répondre sinon par une perte de temps à rétablir la vérité en négligeant par la force des choses ses arguments.

E. Macron l’a fort bien résumé en traitant la candidate du FN de parasite.

Vérité à double sens d’ailleurs, tout autant sur le plan social que sur son attitude face à lui.
Le drame est qu’il ne s’agissait nullement d’un jeu de rôle, mais de débattre réellement sur les propositions du futur représentant ou représentante de la France.

Ne pas le comprendre ou faire en sorte de rabaisser la fonction en cabotinant et faire le pitre pour masquer son indigence et la vacuité de sa pensée, prouve, s’il en était encore besoin, l’incapacité de Mme Le Pen à gérer quoi que ce soit, sinon son seul intérêt, mais certainement pas une nation. La France n’est pas un cirque où les clowns gouverneraient et ne mérite pas cette auguste sans talent ni dignité.

La France ne mérite pas non plus cette multitude d’électeurs qui l’applaudissent et nous leur disons, abusés qu’ils sont par les pantomimes de la bouffonne, d’ouvrir les yeux et comprendre qu’ils ne se respectent pas eux-mêmes en la choisissant pour héraut de leurs revendications. S’acoquiner avec la honte la fait rejaillir sur soi.

De ce débat nous ne retiendrons qu’une chose : E. Macron sera, dimanche soir, le nouveau président de la France. Et c’est tant mieux.

Voter pour Macron.

25 février 2017 § 2 commentaires § permalien

Je ne vais pas me faire que des amis en vous disant que je voterai Macron aux prochaines présidentielles. Ce n’est pas ce que j’avais prévu, mais les résultats de ces primaires ineptes étant ce qu’ils sont, je n’allais pas m’acoquiner avec un frondeur qui aura passé son temps à miner un quinquennat. Une espèce de Iago ou de Judas, selon votre idée des traîtres. De plus, non seulement il n’a ni la carrure, ni l’envergure, mais son programme est une hérésie susceptible de transformer une nation en assistanat.
Quant à l’autre tribun gauchiste, il parle bien, c’est un fait, pour développer des thèses datant du début du siècle dernier. Le communisme est bel et bien terminé, et depuis longtemps. Il faudra le lui dire afin qu’il s’évite le ridicule. Même à Cuba on le rejette. Il n’y a guère qu’en Corée du Nord qu’on porte la veste qui habillait son hologramme.

Enfin il est inutile de vous entretenir des candidats de droite, extrême ou pas, avec leurs guirlandes d’affaires louches qui scintillent aux yeux des juges.

Alors, pourquoi Macron ? Serait-ce le ralliement de Bayrou qui m’attire ? Pas même, je l’avais décidé avant. Cependant ce dernier, ayant fait ses humanités comme on disait autrefois, agrégé de lettres classiques, on peut penser avec raison que sa vision du monde est fondée sur l’ouverture, le dialogue, la connaissance. C’est l’honnête homme tel que Montaigne en avait esquissé le portrait.

Macron fut banquier avant d’être ministre de l’économie et des finances. C’est, de mon point de vue, un excellent apprentissage pour diriger un pays au sein d’une Europe confrontée aux assauts économiques des autres puissances. S’y frotter pour gagner sa place et la garder, seule alternative au repli sur soi tragique des imposteurs d’une économie de la décroissance.

On nous dira que Macron n’a pas de programme. Il le dévoile pourtant régulièrement, par petites touches. Il suffit de lire ou d’écouter.
Mais là n’est pas l’important. Car, pensez-vous vraiment qu’un programme est appliqué un jour ? Le seul programme acceptable est celui du pragmatisme et de la réactivité. Il faut être jeune pour agir ainsi et ne pas guerroyer avec l’arsenal formaté par les ans des pachydermes décatis.

La jeunesse, l’enthousiasme et le dynamisme de Macron sont nos atouts pour affronter le monde.

Chemin

Vous regardez dans les mots clés Macron à Le Plumier.