Pourquoi Royal sera élue

12 juin 2012 § Commentaires fermés sur Pourquoi Royal sera élue § permalien

Dans mon billet d’hier, je faisais allusion aux mœurs du coucou, cet oiseau opportuniste, une espèce d’écornifleur volatil, les comparant aux mœurs des politiques, à tout le moins d’une représentante de cette caste, en l’occurrence Ségolène Royal qui vint se nicher, alors que personne ne le lui demandait sauf elle, dans la 1ère circonscription de Charente Maritime afin d’être élue députée puis, accessoirement présidente de l’Assemblée.
On entend le coucou chanter, au printemps, lorsque la femelle a pondu son œuf dans le nid d’un autre oiseau, n’importe lequel, après en avoir détruit les œufs existants précédemment. La femelle coucou est certaine que sa progéniture y sera couvée puis nourrie sans effort de sa part. On n’a pas l’exemple d’un scénario contraire et c’est ainsi que les coucous prolifèrent. Ils réussissent à tout coup et c’est la raison pour laquelle Ségolène Royal sera, de la même façon, élue dimanche prochain.
La nature est ainsi faite que le plus faible se met aux ordres de celui qui s’impose, quoi qu’il en ait, et obtient parfois sa récompense s’il lui prend l’humeur de récriminer. Le bébé coucou se fait tendre pour obtenir ce qu’il souhaite de ses parents adoptifs, le gîte et le couvert malgré l’incrédulité de ces derniers devant l’énormité du rejeton.
Car toujours le coucou est plus important que l’oiseau nourricier.
Olivier Falorni a donc déposé sa candidature auprès des services de la préfecture dès hier mais pas encore ses bulletins. C’est dire s’il laisse la porte entrouverte à une éventuelle négociation. Le coucou est tellement gros qu’il ressent peut-être l’inquiétude de ne pas pouvoir tenir la distance face à l’effort que représente sa dissidence. Aussi prépare-t-il sa retraite afin d’éviter la débandade et le déshonneur.
Gageons qu’il se désistera, laissant libre l’envol de l’oiselle vers sa destinée supérieure, en contrepartie de quoi il obtiendra au choix, la mairie de La Rochelle quand le maire actuel cessera ses fonctions ou la présidence du Poitou-Charente à sa portée plus immédiate.
Et c’est ainsi que se monnayent les efforts et que tout rentre dans l’ordre.
Et c’est ainsi que les électeurs délaissent de plus en plus les urnes, las d’avoir à nourrir des coucous qui ne représentent plus grand-chose sinon eux-mêmes et leur insatiable soif de pouvoir.

Falorni a raison contre Royal

11 juin 2012 § Commentaires fermés sur Falorni a raison contre Royal § permalien

Pourquoi Olivier Falorni a-t-il raison de se maintenir aux législatives, à La Rochelle, dans la 1ère circonscription de Charente Maritime?
Tout d’abord parce que le jeu des chaises musicales, en politique, qui consiste à laisser sa place pour favoriser un cacique est une pratique dont se lasse les électeurs, relent d’une société bananière qui avait peut-être sa justification au XIXe siècle ou au début du XXe lorsque, les moyens de communication étant approximatifs, la centralisation battait son plein. Il n’était bon bec que de Paris d’où tout découlait, racine de l’arbre expédiant sa sève salvatrice vers une province sous tutelle.
Aujourd’hui les décisions se prennent sur place et il n’est rien de meilleur pour choisir ce qui est bon ou mauvais pour sa région que celui dont l’implantation n’est pas le jouet d’une humeur vagabonde et opportuniste. Falorni est de La Rochelle, connaît sa ville, ses besoins et ses espérances et son élection n’est pas guidée par l’unique prétexte d’une destinée supérieure mais peu estimable tant elle donne l’impression de ne faire des électeurs dont on sollicite les suffrages que les piliers temporaires de sa propre ambition.
Olivier Falorni est de La Rochelle depuis au moins trois générations puisque j’ai connu son grand-père, excellent professeur de mathématiques et tout aussi excellent joueur de basket-ball du temps du grand Rupella. Il n’est pas que de passage dans une ville où la prétendante au perchoir, tombée là par hasard, souhaite y faire son nid à l’instar d’un coucou.
Ensuite, si le cacique en question a tellement de charisme, qui ou quoi l’empêche d’aller mesurer sa prestance, frotter son ambition, auprès d’un électorat moins favorable aux idées dont il serait prétendument porteur? Le cacique en question ferait preuve d’un panache bien supérieur, à la Mélanchon en quelque sorte, en se présentant face à des voix opposées plutôt que face à celles déjà acquises.
Enfin, à écouter les responsables du PS et notamment M. Aubry, je constate de leur part une conception quelque peu bizarre de la camaraderie. Après l’avoir exclu, voilà-t-il pas qu’ils le somment d’abandonner ses prétentions au titre de cette même camaraderie. C’est un peu fantaisiste. O. Falorni, du fait même de son exclusion, est libre, totalement, de sa décision d’un maintien désormais légitime.
Et peu importe pour le destin de Mme Royal qui est, maintenant, derrière elle.
A trop vouloir imposer des conceptions obsolètes on ne récolte que des retours de manivelle tout à fait salvateurs.

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