13 juin 2024 § Commentaires fermés sur La honte ! § permalien
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Ésaü vendant son droit d’aînesse – Matteus Stom, 1600, Berlin Picture Gallery |
Il n’y a rien d’autre à dire après l’engouement passager d’une majorité de Français votant pour la vacuité d’un programme. La honte !
Le fascisme ne mène à rien. Sinon vers les horreurs des conflits armés. Or les dirigeants du RN sont issus des gènes de fascistes notoires dont ils vénèrent les cendres entassées dans les corps de Poutine, Trump et autres dictateurs. Et si certains des adhérents de ce parti n’ont pas été élevés dans la haine et le déshonneur, du moins acceptent-ils d’en accepter les conséquences. Peut-être même les attendent-ils avec gourmandise.
Quant à la multitude des votants qui n’ont pas compris ce que sont ces gens-là, prétextant sottement qu’il faut les essayer pour voir, comme on essaie des godasses parce qu’elles n’ont pas été encore à la manœuvre, laissez-moi vous dire que le chemin que suivront ces pompes éculées nous conduira vers le gouffre.
Au nom de la démocratie. Le hic est que ces gens-là n’ont été, ne sont et ne seront jamais des démocrates.
Mais il suffit ! Je sais que nul argument ne convaincra ceux qui, par désespoir de n’être pas entendus, par égoïsme surtout ont voté pour eux. À longueur de selfies ils ont approuvé les critiques que ces populistes distillent en n’apportant aucune solution. Et pour cause. Les dirigeants du RN ne pensent pas à la France, ils ne pensent qu’à eux-mêmes et au pillage à venir, à la destruction des valeurs qui ont bâti notre pays. Ceux qui les écoutent ne vont pas au-delà de ces dénigrements qui semblent calmer leur colère. Comme les moutons de Panurge suivant la mélodie d’un pipeau. Comme des alouettes vers le mirage d’un miroir au reflet de ciel bleu. Comme les Anglais écoutant Johnson et Farrage.
Las ! La honte alors posera sur la France son étendard morbide.
Car les dictateurs sont nombreux à vouloir les rejoindre. Ciotti (ce polichinelle, archétype de l’autocrate devenu modèle de l’adhérent RN, par ses agissements du début de semaine, investissant, tout seul comme un grand, ce qu’il estime son royaume, le siège du parti, à l’image de Poutine investissant l’Ukraine) Ciotti donc qui, craignant pour sa prébende, s’est empressé de tourner avec le vent. Lamentable girouette vendant son âme au Diable. Lisez l’Ancien Testament, magnifique roman de science-fiction encore à ce jour inégalé. Allez au tout début, la Genèse, chapitre XXV, verset 29, et vous lirez l’histoire édifiante infiniment ressassée d’Ésaü (grand, fort et velu, apparence contraire de Ciotti mais tout aussi stupide) troquant son droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Il perdit par la suite l’héritage d’Isaac son père.
Ce qui pend au nez comme un sifflet de deux sous à ceux n’ayant aucun sens de l’honneur.
La honte ! Il n’y a rien d’autre à dire, face au monde effaré de ne plus voir en la France la démocratie qui forgea l’histoire si les votes se répètent dans quelques jours.
17 février 2019 § § permalien
Hier encore nous eûmes droit au défilé qui devient traditionnel des insatisfaits perpétuels, accompagné par la non moins traditionnelle racaille, de droite ou de gauche, extrêmement casquée ou masquée afin que la vacuité de leur esprit soit protégée et ne puisse être comblée.
Dès l’origine du mouvement dit des gilets jaunes, historiens, sociologues, philosophes et autres théoriciens admirables de ce siècle, se sont succédé dans les médias pour affirmer qu’émergeront de ce remue-ménage quelques nouveaux meneurs, ou leaders pour utiliser un anglicisme aux allures savantes, se féliciter de cette magistrale prévision et se réjouir de futurs fructueux débats éventuels avec ces penseurs surgis de nulle part.
Or, que constate-t-on après trois mois de manifestations bruyantes et déliquescentes ? Rien, sinon la mise en lumière de deux ou trois fascistes assortis d’autant de crétins et de nombreuses crapules racistes, de casseurs inconscients et de discoureurs dysentériques dont la pensée est une logomachie sur ce que doit être la démocratie.
Et je me demande qui sont les plus à plaindre : ces nouveaux meneurs à la vision étroite ou ces hiérarques anciens devenus sophrologues ?
Les révolutions des peuples sont affaires sérieuses et, décidément, n’ont rien à voir avec cette espèce de mascarade, d’agitation débridée, déstructurée qui n’aboutira qu’à ce phénomène : desservir ceux qui croyaient pouvoir en bénéficier.
Et qui, manifestant à bon droit, obtinrent ce qu’ils réclamaient.
1 mars 2017 § Commentaires fermés sur Chez Nous § permalien
Il y avait longtemps que je n’étais allé au cinéma. Profitant qu’une de mes nièces m’ait offert un carnet fidélité de dix places et, sortie nationale aidant, la salle le concernant projetant le dernier film de Lucas Belvaux, par une après-midi pluvieuse nous nous y rendîmes, mon épouse et moi, pour voir s’y tricoter la manipulation d’une infirmière par les cadres d’un parti d’extrême droite afin qu’elle se présente comme maire potiche aux élections municipales d’une commune du Nord aux côtés, bien évidemment, de la présidente du dit parti, le Rassemblement National Populaire, vitrine du Bloc patriotique aux accents fasciste. » Chez Nous » s’intitule le film, sur fond d’histoire d’amour qui se termine selon Belvaux, a priori mal, mais peut-être un mal pour un bien.
Pas transcendant le film. D’ailleurs j’ai tout dit, plus haut, du synopsis. Un documentaire plutôt sur la manière d’agir de ces gens-là. Pourvu que la candidate montre un visage connu, voire aimé des habitants et qu’elle parle leur langage simpliste de l’exclusion afin qu’elle soit élue, tout va bien, le reste n’étant qu’une affaire de gestion aux seuls vouloir et bénéfice des cadres qui l’entourent.
Bref, rien d’inconnu de la mécanique FN, pardon du parti RNP, c’est à dire recrutement de personnes sans idéaux politiques, discours publics formatés, thèses policées pour la forme mais plus musclées pour le fond. Fond pour lequel tout est fait, y compris violences et menaces, pour qu’il n’apparaisse pas aux yeux des électeurs.
Ceux qui connaissent le système risquent de s’ennuyer par moment malgré le jeu des acteurs, Émilie Dequenne en infirmière hésitante et crédule, Dussolier en médecin manipulateur et facho ou encore Catherine Jacob en blonde reconnaissable. Heureusement, si l’on peut dire, quelques scènes de violence répugnantes et révoltantes réveilleront les endormis.
En revanche, ceux qui ignorent le processus et s’apprêtent à voter, ont intérêt à le voir avant de glisser un bulletin dans l’urne tant est criante de vérité la mécanique mise en œuvre pour accéder au pouvoir à seule fin d’en profiter et non de servir ses administrés.
La politique selon le RNP, c’est mensonge et coups tordus. Bien évidemment, toute ressemblance avec des personnes ayant existé, ou sévissant toujours, n’est absolument pas fortuite.