Racolage à Villepinte

2 mai 2017 § Commentaires fermés sur Racolage à Villepinte § permalien

Faut-il rappeler à Mme Le Pen, dite Marine, si soucieuse de culture française et d’honnêteté intellectuelle — si ce n’est d’une autre que cette dernière — la locution proverbiale selon laquelle qui vole un œuf, vole un bœuf ? Fondement de toute récidive selon elle.

Qui pompe un discours un jour, pompe donc toujours. À moins de citer ses références. Ce que la Marine nationaliste ne fit à Villepinte où, pendant de longues minutes elle débita, mot pour mot sur l’air de prêcheuse biblique qu’on lui connaît, les phrases de M Fillon, elles-mêmes tirées d’un livre commis par un nommé Coûteaux.

Mais non, se récrient avec un bel ensemble les caniches de service, ce n’est pas un plagiat, rien qu’un petit emprunt, un clin d’œil.

Un emprunt ? Il faut toujours rembourser ses dettes, petites ou grandes, d’une façon ou d’une autre. C’est fait, aujourd’hui, dans le ridicule.

Un clin d’œil ? Mais alors, Le Pen, dite Marine dans le milieu, tapine, racole, retape. Nous n’en doutions d’ailleurs pas, avec le résultat maigre que l’on sait. Deux ou trois prétendus gaullistes qui sont au gaullisme ce que les égouts sont à la source. C’est tout !

Quant au reste, l’histoire retiendra que, qui vole un œuf pouvant fort bien voler un bœuf, l’impétrante le faisant d’un discours pourrait fort bien le faire de tout autre chose, surtout lorsqu’on tient les cordons de la bourse. Ce, qu’à Dieu ne plaise, ne lui arrive jamais.

Il n’est que de constater ses démêlées au parlement européen.

Récapitulons

22 avril 2017 § Commentaires fermés sur Récapitulons § permalien

Drapeau de l’Europe – Wikipédia

Or donc, la campagne du premier tour de l’élection présidentielle touchant à sa fin, il nous avait semblé utile de faire le point sur les principaux candidats en lice, mais pour avoir trop tardé à l’éditer, ce billet n’apparaîtra pas. Par respect pour les consignes qui obligent au silence.

Nous y reviendrons peut-être dans les quinze prochains jours, selon les résultats.

Nous nous bornerons donc à commenter des réactions qui ne sont pas sans nous étonner et dénotent chez ceux qui les partagent un état d’esprit quelque peu étroit.

La première est celle qui consiste à penser qu’une frontière est infranchissable. Un peu comme ces propriétaires de villas entourées de murs, de portails et de volets clos et qui pourtant se font régulièrement cambrioler alors que leurs voisins sans clôture sont exempts de telles immixtions. Il apparaît que guérites et miradors sont rassurants mais ne servent à rien. Pas plus qu’un chien de garde qu’il est loisible d’endormir.

La seconde concerne la justice qu’on dit laxiste. Il suffit à tout un chacun d’assister à un procès d’assises ou de correctionnelle pour constater qu’il n’en est rien. Les victimes sont prises en compte et les délinquants condamnés. Quant à savoir si ces derniers effectuent leur peine, la réponse est oui, même si celle-ci est amputée de quelques années de grâce qui sont loin d’être automatiques et si importantes qu’on le croit couramment. C’est oublier que les années de préventive comptent également dans l’accomplissement de la peine. Pour exemple, celui du dernier dingue qui a tué un policier sur les Champs Élysées. Sur les dix-sept années de prison auxquels il fut condamné, quatorze furent effectuées. Il était normal qu’il en sortît un jour, à moins de penser que tous les délinquants seront des récidivistes qu’il faut enfermer à vie. Bonjour l’espoir et le nombre de cellules qu’il faudrait bâtir !

Parmi tous les mensonges et pétitions de principe qui furent débités lors de ces dialogues pré-électoraux, il en est un qui caresse l’égoïsme qui nous caractérise : celui des migrants. Ils ne sont en rien les vecteurs de tous nos maux, pas plus que les sans papiers d’ailleurs dont il est faux de croire qu’ils bénéficient de plus d’avantages que les pauvres qui peuplent nos rues. Ce chapitre serait trop long si nous le développions, mais il suffit de se dire que nul ne quitte sa maison, sa famille, ses attaches de gaieté de cœur pour comprendre qu’ils ne sont en rien ces hordes malveillantes qu’on se plaît à décrire. Depuis la nuit des temps ces transferts existent et ont fait la grandeur des pays qui les accueillent. Et ce ne sont pas les quelque milliers qu’ils sont qui ruinera une économie, quelle qu’elle soit.

Nous pourrions évoquer le chômage que l’on pense éradiquer en abandonnant l’Europe et l’Euro. Au contraire, l’union a toujours fait la force des peuples et si quelque chose doit être accomplie, c’est œuvrer au sein de cette union pour qu’elle devienne plus forte face aux puissances qui existent ou émergent et domineront, araseront, absorberont, qu’on le veuille ou non, les petits états dérisoires aux monnaies de pacotille.

Il y aurait tant à dire encore que ce billet deviendrait un ouvrage en plusieurs volumes. La santé, l’éducation, la recherche, la défense, la nature, l’industrie, le nucléaire, tous ces domaines, et d’autres, dans lesquels, quoi qu’en disent nationalistes et passéistes, nous connaissons réussite et savoir-faire, ne sont pas à réformer. À développer, car toute technologie, tout savoir, toute institution, tout art progresse grâce aux nouvelles connaissances, découvertes, idéaux ou encore volonté. Cette évolution ne pourra se faire que grâce à l’Europe, à l’instar de la maîtrise de la fusion nucléaire, qui, si elle doit advenir, ne le sera que grâce à la réunion internationale des cerveaux œuvrant à Cadarache.

Demain quand vous irez voter, n’oubliez pas que la France, si grande soit-elle, ne l’est que parce qu’elle est un maillon de la puissance européenne.

Un maillon seul, détaché d’une chaîne, n’a jamais pu entraîner une mécanique.

Les charlatans de la présidentielle

12 avril 2017 § 5 commentaires § permalien

Carte de l’Europe

Ceux qui vous disent qu’ils renégocieront les traités européens sont des charlatans, des bonimenteurs de fête foraine, des camelots prêts à tout pour fourguer leur presse-purée de la pensée.

Car, si une procédure de révision est possible et même prévue à l’article 48 du traité de l’UE, ils oublient de vous informer que son adoption ne peut être obtenue qu’à l’unanimité des pays membres. Ce qu’ils n’obtiendront jamais avec pour corollaire, soit une bataille sans fin et stérile, soit engager un retrait pur et simple de l’UE en vertu de l’article 50.

Ceux qui vous disent que l’euro est la source de tous nos maux sont au mieux des incompétents, au pire des démolisseurs à vouloir revenir au franc.

Car, le souvenir étant fragile, ils oublient de rappeler les dévaluations successives que subissaient autrefois le franc, monnaie dérisoire au sein du commerce international, pénalisant les échanges et surtout augmentant la dette de trente milliards d’euros par an. La conséquence immédiate serait une perte inexorable de crédibilité avec à la clef une hausse des taux d’intérêt ainsi que le remboursement intenable de ce que doit la France à l’Europe.
Car, qu’on le veuille ou non et à moins de copier Corée du Nord ou Venezuela, nous ne vivons pas dans une bulle et avons besoin de partenaires économiques.

Ceux qui vous disent que L’Europe tue notre indépendance, notre économie, provoque le chômage, facilite le terrorisme en ouvrant les frontières, sont au mieux des menteurs, au pire des tueurs d’espoir.

Car, si la France est dans le petit peloton de queue européen en ce qui concerne la croissance et le chômage, il ne faut pas chercher l’explication ailleurs qu’en nos propres carences et non reporter sur les autres tous nos maux. Les frontières ne sont qu’illusion. Rien, pas même un mur, n’empêchera migration et terrorisme. Quant à l’indépendance, il y a belle lurette qu’elle n’est qu’une vue de l’esprit.

Les Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan et autres farfelus de la rupture, escrocs de la promesse, sont à mettre dans le même sac. Ils vous racontent des sornettes. Ils n’ont qu’un but : transformer la France en pays du Tiers Monde tant leur programme économique est une hérésie budgétaire.
Passéistes, ringards, ils tournent le dos à l’avenir et ne souhaitent que le chaos, laissant présager, de plus, pour les deux premiers, qu’à peine élus ils démissionneront (Mélenchon après avoir institué sa constituante, dont on sait ce que la précédente engendra, et Le Pen après le résultat d’un référendum sur l’Euro puisqu’on sait que la majorité des français ne souhaite pas l’abandonner). À quoi bon dès lors voter pour eux ?

Revenir en arrière et provoquer désordre, repli sur soi et finalement amertume et rancœur.

Ce n’est pas sérieux ! Pire, ce serait suicidaire !

Pauvre François Fillon

3 avril 2017 § 3 commentaires § permalien

Photo Marie-Lan Nguyen – Wikipédia

Nous apprenons ce matin avec consternation, mais également avec apitoiement, que ce pauvre François Fillon ne parvient pas à mettre de l’argent de côté. Il vient de l’avouer au micro de J.J. Bourdin. Nous sommes persuadés que tous ceux qui ne peuvent s’offrir un costume, même en début de mois, lui sauront gré de cette franchise. Mais le comprendront-ils ?

Nous ne saurions trop lui conseiller dès lors de prendre quelques cours d’économie domestique telle qu’on l’enseignait jadis aux petits enfants candidats au certificat d’études primaires. Ce serait un minimum si les cours supérieurs lui sont abscons.

Car enfin, si avec un revenu moyen mensuel de quelque 24 000€ (cf. sa déclaration de patrimoine) perçu depuis cinq ans on ne peut thésauriser tranquillement, il devient urgent pour lui de s’initier à la tenue d’un budget personnel avant d’envisager une gestion quelconque, et en particulier celle d’un état.

Toutefois, comme nous pensons qu’il s’agit là d’une carence involontaire et qu’il sait lire s’il ne sait pas compter, nous lui soumettons quelques livres à consulter, ainsi la trilogie de Denise Flouzat sur  » l’Économie contemporaine «  (PUF), ou bien l’ouvrage de Y. Enrègle et R-A Thiétart,  » Précis de direction et de gestion «  (éditions d’organisation), ou encore l’excellente publication de J-M Albertini,  » Les rouages de l’économie nationale «  (éditions ouvrières). Il en est d’autres, plus récents mais pas meilleurs, qui pourront l’aider dans sa quête du bonheur.

Nous pouvons lui suggérer également quelques recettes appliquées chaque mois chez les plus démunis, comme vivre dans un cadre moins dispendieux, se priver du superflu, ne pas voyager, faire ses emplettes dans le hard-discount ou encore s’habiller au moment des soldes.

Nous comprenons mieux désormais pourquoi il lui était nécessaire de salarier épouse et enfants ainsi que d’accepter sans vergogne quelques cadeaux, mais ne nous expliquons toujours pas, se pénalisant lui-même, les raisons de son programme proposant hausse de TVA, semaine de 39h payées 35, ou encore réformer la Sécurité Sociale. Entre autres choses réjouissantes !

Et pour conclure nous dirons simplement que pour éviter toute critique il est préférable de ne pas pleurnicher inconsidérément.

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