20 janvier 2022 § § permalien
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Les apprêts du pot-au-feu, Michel Bounieu 1740-1814 |
Le crétinisme, médicalement, est un ensemble de troubles mentaux et physiques dû essentiellement à une insuffisance thyroïdienne par carence en apport d’iode. Plus on s’éloigne de l’Océan, plus on constate de cas.
C’est sans doute la raison pour laquelle, éloignés à Strasbourg, quelques individus mâles et femelles (Jadot, Aubry, Bardella, qui cependant ne présentent aucun goitre symptomatique du crétinisme) ont confondu le Parlement européen avec celui de la France, attaquant sur sa politique purement hexagonale Emmanuel Macron après son discours sur la vision européenne qu’il développa lors de sa prise de fonction à la présidence du Parlement. Crétin s’il en est, même un député Allemand, d’un parti proche de celui de Mme Pécresse, souhaita la victoire de cette dernière à l’élection Élyséenne. De l’art de tout confondre quand on n’a rien à dire d’intelligible. Quand surtout l’étroitesse de sa vision nous éloigne de l’essentiel européen pour la petitesse de son nombril.
Mme Pécresse, quant à elle, s’est distinguée également lors de son interview menée par J-J Bourdin, rappelant très élégamment à ce dernier son implication dans une affaire de harcèlement sexuel, faisant fi, par le seul fait de la préciser opportunément, de la présomption d’innocence. Mme Pécresse devrait inhaler plus souvent l’air pur et iodé océanique en s’éloignant ponctuellement de l’Île-de-France.
Pendant que nous y sommes, évoquons également tous les crétins, et ils sont nombreux, qui font un mauvais procès à J-M Blanquer au prétexte qu’il est allé en voyage de noces dans une île des Baléares pendant les vacances. Ils devraient, au contraire, le féliciter d’avoir démontré que le télétravail est possible quel que soit le lieu où l’on se trouve. Le reste n’est qu’insignifiance ou hystérie si l’on préfère. Crétinisme en un mot. Pour ma part je ne lui donne tort qu’en raison d’une plus faible teneur en iode de la Méditerranée que de l’Atlantique. Ars-en-Ré eût été préférable à Ibiza.
Enfin, et parmi tant d’autres cas à traiter, gardons pour le dessert le fin du fin, le summum, l’acmé du crétinisme, à savoir la primaire populaire où l’on enrôle de force, donc contre leur gré, des personnalités qui n’ont jamais demandé d’y participer, refusant d’y figurer, réclamant qu’on les raye des listes, alors que l’une d’entre elles, au contraire des autres, Mme Taubira, déclare dans une annonce impérialement pompeuse, genre De Gaule sauvant la France ou César avant de franchir le Rubicon, qu’elle se soumettra à la décision des quelque trois cent mille plébéiens donnant un avis dont se fout la majorité des autres, moi-même y compris qui voterai très vraisemblablement pour Fabien Roussel, non pas parce qu’il est communiste mais parce que tout d’abord la seule primaire acceptable pour une présidentielle est celle du premier tour, ensuite parce que Fabien Roussel est sympathique, que ses idées sont claires, précises, raisonnables, qu’il ne figure pas dans la série comique citée supra et qu’il est actuellement victime d’un autre procès tout aussi ridicule que les précédents, à savoir la vindicte des Khmers verts qui lui reprochent d’être allé encourager des apprentis bouchers au prétexte que la viande prétendue polluante est à bannir donc immangeable, en particulier d’une espèce d’ayatollah verte et rose, Sandrine Rousseau, économiste de son état qui veut en effet économiser sur tout et en particulier, pêle-mêle, sur le mâle, l’avion, l’auto, le carbone, le temps de travail, la viande etc. mais paradoxalement pas sur les taxes notamment celle dite carbone qui nous pompe déjà suffisamment quand nous allons à la pompe.
À propos, savez-vous ce que j’ai savouré hier soir ? Un somptueux et délicieux pot-au-feu avec os à moelle, pommes de terre, carottes, navets, poireaux, beurre, sel, moutarde et pain de campagne. Un régal ! À vous réconcilier avec l’humanité ! À vous faire oublier l’hystérie collective qui prévaut dès que le plus infime évènement survient. À oublier tous les affamés du scoop rongeant l’os qu’on leur jette, comme mon chien les restes de mon os à moelle.

14 janvier 2009 § § permalien

Qu’est-ce l’art? Ce n’est pas une copie, mais la transposition du réel dans l’imaginaire. C’est du moins la conception que j’en ai, avec sa finalité, la sublimation esthétique de l’objet qui le transcende en œuvre d’art. Hegel y voyait l’expression sensible de la vérité.
La République tchèque, pour inaugurer le début de sa présidence de l’Union Européenne, a demandé à David Cerny de coordonner l’élaboration d’une œuvre monumentale, chaque pays stéréotypé par l’un de ses artistes. L’exposition trône à Bruxelles sous le portique du Conseil des ministres.
Cerny s’est fait connaître en peignant de rose bonbon un char russe exposé à Prague, déclenchant l’ire moscovite et l’expédiant en prison. A vrai dire, il n’y avait là rien d’extraordinaire, sinon le passage à l’acte d’une intention que caressent d’innombrables adolescents en mal de s’extérioriser. Toutefois quelques unes de ses œuvres sont originales, telle celle de Venceslas, fièrement assis sur le ventre de son cheval mort suspendu par les pattes. L’iconoclaste se rit de tout. Et ma foi, si l’œuvre dégage la beauté, l’esthétisme nécessaire à la captation de cette vérité éclatant comme une évidence, enfin, dans l’esprit attentif à sa représentation, je ne trouve rien à y redire, sinon à la contempler et m’évader dans les méandres de mon imagination, palpant l’indéfinissable, subodorant l’inexprimable.
Ce que ne permet en aucun cas l’œuvre prétendue, présentée à Bruxelles. Il y a ici deux escroqueries.
La première, et sans doute la plus insignifiante, le fait qu’elle fut réalisée par Cerny lui-même, et seul, au contraire du cahier des charges que lui avait assigné le pouvoir tchèque, et accepté par l’artiste. Aucun plasticien issu des autres pays de l’Union ne participa à la création d’Entropa. Cette supercherie, banale somme toute, démontre le peu de cas que peut faire un mégalomane des contrats qu’il accepte. Les exemples sont nombreux, et notamment en politique, où les promesses émises sont rarement tenues et détournées au profit de celui qui les fit. Mais l’art ne se nourrit pas de politique, et le respect, s’il est absent de la conscience de ceux qui nous gouvernent, devrait au moins subsister dans celle de ceux qui veulent démontrer la bassesse des politiciens. Ce n’est pas en agissant à l’identique qu’on restaurera une image dévoyée de la société; c’est faire jeu égal et abaisser l’art —si tant est qu’on puisse nommer ainsi cet étalage qui ressemble à un panneau publicitaire— au rang de la moquerie, et je ne dis pas de l’humour.
La seconde escroquerie est précisément cet aspect de l’œuvre dont on voudrait nous faire accroire qu’elle se nourrit d’esthétisme. Exposer les contours de chaque pays, sauf un, la Grande Bretagne dont la place vide symboliserait sa participation aléatoire à l’Europe, en incluant dans leurs frontières la thématique qu’on leur suppose représentative, mais du niveau du caniveau, ne s’apparente même pas à la caricature, mais à la stupidité et la vulgarité. Loin de valoriser les caractères propres des peuples européens, ce panneau sans âme les ravale au rang de la médiocrité et de la mesquinerie. L’artiste qui s’exprime dans sa création met toujours une part de lui-même, y compris les caricaturistes dont quelques uns ont fait preuve de génie. Quand bien même me dirait-on qu’en aucun cas il ne s’agit d’une œuvre d’art, mais seulement la photo, le stéréotype de chaque nation, je n’y verrai toujours que le reflet d’une pensée, d’une vue plutôt, étriquée, vulgaire, racoleuse et sans aucun intérêt. Il eut été suffisant, moins coûteux et sans doute plus satisfaisant de faire appel aux enfants des classes primaires d’Europe pour obtenir une image de leur terre autrement plus représentative, symbolique, esthétique que ce néant sans poésie.
La création (?) de Cerny n’est que néant, à l’image de son artisan.
24 novembre 2007 § Commentaires fermés sur ÊTES-VOUS AU PARFUM? § permalien
Ce que je vais vous dire est loin d’être une plaisanterie.
Si ce texte est adopté par nos technocrates Européens, qui réfléchissent comme des tuiles dans l’attente d’une averse, il risque de bouleverser nos petites habitudes cosmétiques.
De quoi s’agit-il? de l’éthanol!
Bon OK! et alors?
Alors? mais l’éthanol c’est notre bon vieil alcool qu’on trouve dans le vin, la bière, le vinaigre, les apéritifs, les digestifs… et aussi dans vos parfums mesdames, dans nos eaux de toilette messieurs.
Or ils veulent l’interdire, et c’est bien parti comme un Airbus A380!
Nous allons sentir le fauve!
Car l’alcool, pour nos technocrates est une « substance cancérigène mutagène et reprotoxique (CMR) »
La pire des classifications, celle des produits cancérigènes, produisant des mutations génétiques transmissibles et agissant sur la reproduction.
Son interdiction va entraîner la suppression de tout produit en contenant, donc nos parfums, nos produits pour laver les vitres, tout désinfectant à base d’alcool, l’alcool en pharmacie, l’alcool à brûler etc…et nos alcools à boire?
Ces informations je les ai trouvées dans l’excellent livre (déjà recommandé à vos réflexions attentives) de Jean de KERSVADOUE, « Les prêcheurs de l’Apocalypse », édition Plon, 250 pages, 19 €.
Pour terminer je le cite (pour une fois que je ne conclus pas!):
« On pourrait croire que la bêtise a dans ce domaine des limites, eh bien non, la réalité dépasse la fiction. » page 90.
« On croit à un cauchemar ubuesque, mais non, tout ceci est bien réel. » page 91
Je vais conclure quand même. Ce sont nos écologistes qui vont se réjouir!
Vous me direz, déjà qu’ils ne se parfumaient pas et qu’ils ne buvaient que de l’eau, désormais ils désinfecteront leurs plaies avec des plantes et nettoieront leur intérieur avec des produits bio… qui sont aussi des produits chimiques.
Car sur terre tout est chimie.