8 janvier 2019 § Commentaires fermés sur La jaunisse, ça suffit ! § permalien
On sait que la jaunisse, ou ictère, en devenant chronique peut provoquer, entre autres, en cas d’insuffisance hépatique sévère, une encéphalopathie qui altère généralement la fonction mentale par des troubles confusionnels, de désorientation, du comportement et de l’humeur. Or, l’excès de bilirubine qui se concentre aujourd’hui dans les rues et carrefours en les teintant de cette couleur jaune caractéristique ainsi que développant ses effets secondaires, a tout d’une maladie chronique qu’il serait grand temps de traiter.
Car, dans cette armée sans queue ni tête d’ictériques en tout genre, se révèlent de tristes individus dont les comportements, exaltés par l’impression d’impunité qu’ils ressentent et qu’ils ne peuvent éliminer, sont aux antipodes d’une réflexion sensée.
Car enfin, que sont ces pseudos démocrates qui cassent tout, dégradent, brûlent, appellent à la démission un président élu, menacent des députés eux aussi élus, rejettent des journalistes, boxent des policiers, frappent, menacent de mort ceux qui ne pensent pas comme eux ou ceux issus de leurs propres rangs et qui voudraient les représenter, que sont-ils sinon des fascistes ?
Pourquoi appeler au meurtre de ce caricaturiste, Alex, dont le dessin(1) en exergue ne plaît pas plus que celui du prophète n’avait plu aux tarés qui ont assassiné au siège de Charlie hebdo, pourquoi sinon agir comme ces derniers ?
Pourquoi murer la demeure d’une députée, brûler les voitures d’une autre, menacer de mort plusieurs autres de leurs collègues, pourquoi sinon pour installer la peur, l’angoisse au sein de la société ?
Quel est le mobile de ces quelques enragés annonçant vouloir envahir l’Élysée et, faute de le pouvoir, détruisent la porte d’un ministère pour y pénétrer et perpétrer des exactions, quel est leur mobile sinon inciter à l’insurrection, ignorant que nous vivons en démocratie ?
Que veulent-ils donc ceux qui bloquent le passage à ceux qui n’arborent pas un gilet jaune derrière un pare-brise, que veulent-ils sinon imposer leur loi ?
Qu’espèrent-ils en exigeant un référendum populaire ou citoyen, qu’espèrent-ils sinon faire voter pour tout, n’importe quoi et son contraire dès que l’envie surviendra ?
Qu’attendent-ils d’une prétendue démocratie horizontale ou directe sans leader, totalement désorganisée, qu’attendent-ils sinon le chaos ?
À quoi sert ce blocage d’une économie déjà vacillante, à quoi sert-il sinon provoquer la pénurie pour mieux déclencher une guerre civile ?
Combien de temps supporterons-nous encore cette déliquescence qui ne vise qu’une chose : renverser la république pour installer un autre pouvoir ; lequel ? le savent-ils eux-mêmes ces révolutionnaires d’opérette ?
Au début ce mouvement m’agréait lorsque, bon enfant, il s’agissait d’encombrer passages piétonniers ou carrefour. Mais cela ne dure qu’un temps, celui d’obtenir satisfaction aux récriminations, retrouver apaisement par plus de justice. Elle fut longue à venir cette obtention, long à se dessiner cet apaisement, mais tous deux émergèrent enfin après les hésitations, les atermoiements de nos dirigeants.
Aujourd’hui ce délabrement de mouvement m’horripile.
Car, ne vous y trompez pas, et malgré le soutien récupérateur de quelques personnalités qui se prétendent insoumises et qui ne sont en réalité que des fantoches attachés, liés, soumis à la seule opportunité, cette meute jaune qui déferle comme une armée de Playmobil n’obtiendra rien de plus que ce que le gouvernement a concédé et qui déjà est beaucoup, quand bien même s’installerait-elle définitivement dans ces campements insalubres, répugnants, car une démocratie ne se peut gouverner sous la contrainte de quelques excités.
Dans ses mémoires de guerre(2), Ernst Jünger, capitaine de la Wehrmacht, mais qui au péril de sa vie tant il abhorrait le régime nazi saluait militairement les juifs qu’il croisait affublés d’une étoile jaune, notait que dans toute armée se produisaient des abus : » Cela demeure insignifiant, à condition que le sens de l’honneur ne se perde jamais. « ajoutait-il.
En l’état, j’ai bien peur qu’un nombre croissant d’entre ces révoltés ignore ce que signifie le mot honneur, n’ayant nul dictionnaire téléchargé dans la cervelle. Et pour ma part, si je peux saluer amicalement certains gilets jaunes il en est d’autres, extrémistes sans conscience, à qui je tourne le dos.
(1) Le Courrier Picard
(2) Ernst Jünger – Journaux de Guerre – 1939-1948 – La Pleiade (page 176-Bourges , 30juin 1940)
20 novembre 2018 § Commentaires fermés sur Édouard à la barre § permalien
Le Radeau de la Méduse – Géricault
» En avant, matelot, ce n’est pas un petit vent de noroît qui souffle qui va nous faire changer de cap !
– En avant toute, commandant ! »
Je ne sais pas si les termes de ce dialogue sont bien ceux d’un commandant à la barre, pas plus ne sais si un bon marin se cache sous la barbiche du premier ministre actuel, après tout, bien qu’ayant vécu moi aussi dans une ville de marins, je suis certes moins qualifié que lui pour juger, mais je note qu’en matière de direction ce dernier a des allures de grand débutant.
L’autre dimanche il prit la parole pour affirmer, face à la colère montante des laissés-pour-compte, ces gilets jaunes barrant les routes, qu’il poursuivait sa course, gardait le cap vers la tempête sociale qui s’annonçait.
Ou il est autiste pour n’avoir rien entendu, malgré ses dires, ou bien il a séché les cours de l’ENA lors du traitement du problème.
À moins qu’il ne se prît pour Éole soufflant sur des braises.
Car il ne fallait pas être grand clerc pour subodorer que son inutile prise de parole allait déclencher des vents contraires en affirmant poursuivre la politique de taxe engagée sans ajouter un mot pour envisager un éventuel dialogue.
Parler pour ne rien dire, c’est une technique bien connue de tout politique, mais impardonnable à tout bon capitaine face au danger ; sinon le bateau coule et le pacha avec lui.
17 novembre 2018 § Commentaires fermés sur Taxes du carburant : le beau prétexte § permalien
Ça monte, comme la colère
Alors qu’aucune étude n’a jamais démontré le prétendu caractère anthropique du réchauffement climatique qui, soit dit en passant, est stable depuis plusieurs années, on le met en exergue pour justifier une salve de taxes propres à ruiner une économie déjà vacillante.
Les gouvernements successifs ont eu et ont beau jeu de viser la voiture, cet outil indispensable au quotidien de tous, pour écraser encore et encore les budgets restreints de la plupart d’entre nous. Nul ne pouvant dédaigner ce moyen de déplacement, hormis quelques privilégiés qui sont souvent les mêmes à justifier sa disparition, nous devons nous plier aux décisions ineptes qui sont prises pour engranger des recettes qui, loin de permettre la réalisation des projets annoncés, ne servent qu’à éponger les dettes dues à l’impéritie de ceux qui nous gouvernent, entretenant de facto le ralentissement d’une croissance en berne.
Une espèce de cercle vicieux dans lequel les taxes s’entrechoquent, déclenchent une réaction en chaîne et, le point critique étant atteint, provoquent l’explosion de la masse.
C’est ce que nous vivons aujourd’hui, les gilets jaunes étant les dignes héritiers de ces révoltés désespérés du VIe siècle écrasés par les taxes imbéciles du roi franc de l’époque et précurseur en la matière, Chilpéric 1er.
Ce n’est donc pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière, qu’à force de prendre les gens pour des idiots, ces derniers se révoltent. À trop pressurer un fruit il ne reste que des pépins.
Car, ce qu’affirme le ministre du budget est faux et contribue à la colère. Pour plus de détail il n’est que de lire l’article du journal Le Monde[1].
Puis, afin d’apaiser si faire se peut cette colère légitime, des contreparties sont offertes pour compenser partiellement ces augmentations, comme des chèques énergie dérisoires alors qu’il suffirait de supprimer ces nouvelles taxes, voire les baisser dans l’hypothèse d’une hausse du pétrole. Ces pis-aller étant la preuve d’une surenchère fiscale.
Aux aides à l’achat de voitures neuves s’opposent un malus qui les annule rapidement tant il est progressif, aides qui, de toutes façons, ne seront jamais suffisantes pour ceux dont le salaire côtoie peu ou prou le bas-fond du smic.
Il suffirait sans doute de prendre en compte l’inflation et d’agir en sorte qu’elle soit compensée par des hausses de salaire et de pensions. Mais non, on préfère accentuer les difficultés en taxant un peu plus.
Non, la colère ne s’apaisera pas tant que les salaires seront insuffisants.
Mais surtout, sachant que jamais l’homme n’aura une quelconque influence sur les lois de la nature et en particulier sur celle du climat, il s’agit d’une escroquerie intellectuelle que d’arguer d’une quelconque transition écologique pour justifier d’un impôt supplémentaire frappant les moins aisés alors qu’on privilégia d’une autre manière les détenteurs de capital.
Non, la température qui change au rythme des saisons ne sera pas modifiée par plus ou moins de CO2, le soleil en étant le grand responsable[2].
Au contraire de ce qu’affirment les médias – qui n’organisent jamais de débats contradictoires à ce sujet, se réjouissant de distiller la crainte – la banquise arctique s’étend[3] et les ours, cette année, chassent plus tôt[4].
En avez-vous jamais entendu parler ? non, bien sûr, comme de bien d’autres sujets, tels l’ineptie coûteuse des éoliennes. En revanche, et ce n’est plus de l’information mais un lavage de cerveau, l’amplification des évènements cataclysmiques à cause du changement climatique est annoncée à grand renfort d’images alors qu’il n’y en a ni plus ni moins qu’avant et même en diminution pour certains[5].
Ou encore de ce CO2 atmosphérique tant décrié et dont on dit qu’il atteint son seuil critique mais qui, à l’inverse, diminuant régulièrement, anéantira toute vie sur terre quand son taux sera inférieur à 150ppm[6].
On abuse de la crédulité des esprits pour imposer, dans tous les sens du terme, des solutions qui ne sont que des escroqueries pour le malheur des masses.
Aussi serait-il temps que cesse cette hystérie collective qu’est devenue la transition écologique qui se fera naturellement grâce aux progrès de la science et qu’enfin nos dirigeants prennent conscience de la souffrance dans laquelle vit la majorité dite silencieuse mais désespérée et qui, n’ayant plus rien à perdre, ose exprimer sa colère.
C’est ainsi que des rois furent déchus, des tyrans fusillés, mais qu’également de dangereux extrémistes sont parvenus au pouvoir.
[1]Les décodeurs du 16/11/2018
[2]Conférence de V.Courtillot du 18/10/2018
[3]La banquise s’étend
[4]Ours de la Baie d’Hudson (en)
[5]Ouragans en diminution
[6]La pomme et le CO2
22 octobre 2018 § § permalien
Edvard Munch-Le Cri (1893)
Franchement, laisseriez-vous les clefs de votre maison à un type qui s’imagine l’oint du Seigneur, hystérique à mettre en scène sa sacrée petite personne, une espèce de nouveau Christ victime du complot des puissants, colérique à bousculer d’humbles policiers effectuant la tâche ingrate de garder une porte, dédaigneux à se moquer d’un accent, agressif à pulvériser verbalement les médias qui ne penseraient pas comme lui, hargneux, méprisant, ne sachant pas se contrôler, apostrophant les uns, vouant au diable les autres, s’estimant au-dessus des lois, hâbleur, voire mythomane à se prendre carrément pour la République, bref, franchement, lui feriez-vous confiance ?
La question qui découle est donc la suivante: Mélenchon a-t-il suffisamment d’intelligence pour qu’on lui laisse, non seulement les clefs de la maison, mais surtout celle de l’arme atomique ?
En tout cas il offrit l’autre jour à la France ébahie un sacré spectacle digne d’un sacré polichinelle.