
Cheval dans le paysage – 1910 – Franz Marc
Malgré le vent qui balaye la campagne et les averses ponctuant notre avance, promenade avec le chien qui n’apprécie que modérément l’exercice.
Les champs de colza s’épanouissent et chaque tige se dresse défiant l’espace à conquérir, coroles jaunes éclosent au sommet de quelques unes. C’est le printemps d’un peuple qui se lève lentement mais inexorablement. Comme celui de l’Algérie dont la clameur se répercute en un chant d’espoir obstiné et pacifique.
Bientôt ces champs étaleront leur aplat, conquête contrastée sous un ciel noir d’orage, avant que matures, ils disparaissent après la récolte des graines.
C’est ainsi que progresse le monde, dans l’explosion renouvelée de la germination de l’esprit.