Quelle étrange similitude. Tout d’abord un appel de détresse, puis quelques heures plus tard aucun maiday n’aurait été envoyé par les pilotes, tout du moins reçu par les autorités, avant la disparition des écrans radar de l’Airbus d’Égyptair qui vient de s’abîmer en mer.
Mais le propos n’est pas de se remémorer un tragique évènement personnel alors qu’aujourd’hui d’autres familles vivent la même tragédie dans la perte d’un proche. Les experts en débattront ultérieurement si tant est que la compétence est à mettre à leur crédit.
Le propos est de s’interroger de l’utilité de l’état d’urgence, que nous apprenons être prorogé jusqu’en juillet. Car, si comme tout le laisse supposer le crash est dû à un attentat, l’envol de l’avion ayant eu lieu au départ de Roissy-Charles de Gaulle, nous pouvons légitimement douter de l’efficacité des moyens mis en œuvre pour les contrôles et de la pertinence d’une situation soi-disant d’extrême vigilance.
D’ailleurs, à constater les troubles récurrents dans lesquels le pays aujourd’hui se complaît, il serait plus à propos d’évoquer un état de déliquescence.
Car enfin, que signifie, en plein état d’urgence, ce laisser-aller qui tolère rassemblements, manifestations et autres contestations diverses, variées et totalement inutiles mais parfaitement nuisibles en monopolisant les forces de l’ordre, elles-mêmes sujettes à la déprime, alors qu’il serait préférable de les utiliser à d’autres tâches que celle d’enrayer les débordements crapuleux de voyous inconscients ?
Des quelques marionnettes à l’esprit vide qui passent soi-disant leur nuit debout en perturbant le sommeil des habitants voisins aux syndicats qui contestent tout sans jamais rien proposer, des corporatismes rivés à leurs acquis aux politiques frondeurs accrochés à leur prébende, tous les ringards s’exhibent pour favoriser le sur-place, voire la régression.
L’heure n’est plus aux palinodies. Braire comme l’âne de Buridan ne mène qu’à disparaître. Vouloir épargner la chèvre et le chou n’est pas gouverner. Le consensus est un leurre quand on dirige une nation et toujours émergeront des contestataires.
Que ces derniers s’expriment est leur droit. Qu’ils bloquent un pays est un délit. Qu’un gouvernement laisse faire est une faute.
Une faute qui le mène au crash et que le peuple risque de payer cher en voyant émerger d’autres acteurs aux théories plus radicales et, disons-le, fascistes.
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