Capture d’écran annotée |
Après la honte, la colère !
La colère tout d’abord parce qu’il y avait d’autres choix qu’une dissolution fantaisiste inspirée, dit-on, par trois pseudos conseillers, pigistes en mal de renommée, puis entérinée par Macron. Or, à moins qu’il ne le soit déjà, qui s’entoure de collaborateurs incompétents le devient lui-même, jouet de leur sottise.
La colère ensuite parce que le candidat ayant eu ma préférence aux dernières élections est le dindon d’une farce amère grâce à l’excellence douteuse des négociations menées par ceux avec qui il avait fait alliance. Nous pouvons donc nous interroger sur la compétence des dirigeants du PS, ou de ce qu’il en reste. Glucksmann s’est fait avoir dans les grandes largeurs par un Faure fidèle à lui-même, inconsistant. À jouer à « qui perd gagne » (variante du jeu d’échecs appelé « bouffe-tout », ou mieux encore, « À coquinbert qui gaigne perd » Rabelais, les jeux de Gargantua) tout le monde se retrouve le cul entre deux chaises, Gros-jean comme devant.
La colère encore parce que ce conglomérat renommé Front populaire (ringard au possible ; pourquoi pas Front national populaire ?) reprend exactement le même principe que j’avais dénoncé lors de la création de la Nupes, c’est-à-dire un mélange de torchons, de serviettes et de serpillières, mélange contre nature qui a montré ses limites mathématiques, niveau CP, dans chaque prise de paroles cacophoniques des uns et des autres. Front dominé donc par un parti totalitaire aux idées absolument antagonistes de ses partenaires, semblables en grande partie à celles du RN (les extrêmes se rejoignent) et dont les solutions économiques, culturelles, militaires, diplomatiques ou communautaires seraient aussi désastreuses pour la France que celles délétères, voire inexistantes, du RN.
La colère enfin parce que ce chaos n’est pas synonyme de lumière, ou de création au sens mythologique, mais bien de désordre qui confortera dans leur choix primitif les électeurs des populistes. Voire les amplifiera. D’où l’exacerbation d’une jeunesse qui ne s’en laissera pas conter à quelques semaines des jeux olympiques. Est-ce que vous imaginez le gigolo du selfie accueillir tout sourire les athlètes du monde presque entier dont la plupart lui tourneront le dos ?
La colère tout simplement parce que je ne sais plus pour qui voter, refusant d’adouber un parti « bouffe-tout » et que nous sommes nombreux dans cette expectative, alors que, allant au-delà de leur petite divergence et de leur immense ego, il eût été possible de battre les fascistes avec une alliance Renaissance-Place publique-PS. Tout est encore faisable. Ou le sera ensuite, j’espère.
La colère pour conclure parce que cette dissolution est définitivement une imbécillité.