25 juin

25 juin 2019 § 2 commentaires

Le cours d’eau du marais – il y a quelques années – photo perso

     Trump fait toujours la une des journaux. Ce résidu d’Homo erectus, accusé de viol par une ancienne journaliste, se défend en répondant uniquement qu’elle n’est pas son genre. Aggravant ainsi son dédain de la femme. 
     Par conséquent il affirme et prouve que si elle l’avait attiré physiquement, sexuellement, il l’aurait violée comme au bon vieux temps des cavernes. C’est découvrir sa véritable nature. Reconnaître implicitement le viol, comme l’enfant pris en flagrant délit de vol et qui le nie en reposant dédaigneusement l’objet. Il n’y a pas grand chose d’autre à ajouter. 

     Toujours lui. C’est vrai qu’on pouvait confondre. Entre Khomeini et Khamenei, il n’est pas évident de s’y retrouver. L’un est mort depuis 1989 et l’autre, nouveau guide suprême iranien, subit l’anathème du champion du monde. Toutefois lorsqu’on se prétend le plus grand génie que l’univers ait connu, le Dieu des cinq continents, le plus beau, le plus fort, confondre l’un en apostrophant l’autre, quand bien même ont-ils la même barbe à trente ans d’écart, est inacceptable et parfaitement impardonnable. 

     Dans le marais ce soir suis allé promener le chien pour qu’il se baigne. Entre les champs de maïs et les potagers, qu’on appelle ici des mottes, serpente le cours d’eau qui ne sera plus curé, laissé à l’abandon. L’éleveur de moutons, avec qui j’ai bavardé pendant qu’il empilait ses bottes de foin, me l’a appris avec consternation. 
     « Ça va être beau dans quelque temps ! Déjà que les rives sont guère propres et que le niveau est bas. J’l’ai jamais vu comme ça. 
     — C’est vrai, lui dis-je, il était nettoyé tous les 2 ou 3 ans. 
    — Deux fois par an, rectifia-t-il. Au printemps et à l’automne. Y’a plus de syndicat du marais, c’est la communauté de communes qui le gère. 
     — Et pourquoi le laisser ainsi ? 
     — Paraît qu’il y a des petites fleurs à protéger. 
     — Les fleurs, ça refleurit. Faut quand même pas exagérer. 
    — Ouais, ils poussent un peu loin ! maugréa-t-il en retournant empiler son foin. »

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§ 2 Réponses à 25 juin"

  • Roland GORGUES dit :

    Bonjour Patrick
    Tes écrits seraient dignes d’une chronique sur France Int….non mieux sur France Culture.
    J’espère que tu les publieras réunies dans un livre .
    Amitiés .
    RG

    • Patrick Pike dit :

      Merci Roland pour ce commentaire élogieux.
      Mais toi, dis-moi, ce roman, il va falloir que nous en reparlions car j’aimerais qu’il soit vraiment publié. Il en est digne et, tu le sais, l’un des rares à m’avoir fait sourire et pleurer.
      Amitié
      Patrick

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