
Panama au piano noir
Savez-vous pourquoi le Panama, ce chapeau sud-américain, est haut, non pas en couleur puisqu’il est blanc, parfois ivoire, mais de forme ? Parce que l’homme sud-américain est de taille moyenne. Il cherche à se grandir, tout en se protégeant du soleil, en se couvrant du sombrero. D’autres mettent des talonnettes qui n’ont pas cette double utilité, hormis peut-être celle d’éviter l’eau des caniveaux. Mais les talonnettes donnent une démarche particulière qui n’est pas sans rappeler celle du danseur de claquettes. Alors que le Panama, avec sa forme en pain de sucre tronqué, ça vous pose un homme, ou une femme d’ailleurs puisqu’il existe des modèles pour elle.
Le Panama, comme son nom l’indique, n’est pas tissé au pays du canal mais en Équateur. Nous sommes admiratifs devant la patience des artistes qui parfois mettent plus de six mois pour façonner le couvre-chef mais, conséquence inévitable, grève son prix à l’exportation et devient plus cher qu’un costume en solde.
C’est la raison pour laquelle, sans aucun doute, Mélenchon, qui aime porter le chapeau mais exècre les descendants de Roosevelt, celui qui mit à l’honneur le galurin en se baladant un jour le long du canal du même nom, Mélenchon donc a décidé, tout seul, que la France adhèrerait à l’ALBA, cette association des pays dits bolivariens (en référence à Simon Bolivar), qui se veut l’alternative à la zone de libre-échange des Amériques, avec pour observateurs la Syrie, l’Iran et Haïti. Des pays de cocagne !
Le Panama contre le Stetson en quelque sorte ! car nous avons vérifié : l’Équateur fait bien partie du cartel si le Panama (le pays) en est absent. La France aussi d’ailleurs jusqu’à maintenant et malgré la dérive des continents, trop lente sans doute aux analyses mélenchoniennes.
Mais soyons positifs. Tous les heureux possesseurs de Panama défraîchi vont pouvoir se chapeauter à nouveau à moindre coût. Car, après avoir quitté l’Otan, l’Europe, le TAFTA, le CETA et tout le tralala de ces maudits capitalistes, il faudra bien trouver d’autres partenaires pour vendre nos » made in France » et acheter du » made in ailleurs « .
En payant en Sucre, bien évidemment, puisque l’Euro aura fait long feu.
Le Panama pour avenir, quelle politique !