Falorni a raison contre Royal

11 juin 2012 Commentaires fermés sur Falorni a raison contre Royal

Pourquoi Olivier Falorni a-t-il raison de se maintenir aux législatives, à La Rochelle, dans la 1ère circonscription de Charente Maritime?
Tout d’abord parce que le jeu des chaises musicales, en politique, qui consiste à laisser sa place pour favoriser un cacique est une pratique dont se lasse les électeurs, relent d’une société bananière qui avait peut-être sa justification au XIXe siècle ou au début du XXe lorsque, les moyens de communication étant approximatifs, la centralisation battait son plein. Il n’était bon bec que de Paris d’où tout découlait, racine de l’arbre expédiant sa sève salvatrice vers une province sous tutelle.
Aujourd’hui les décisions se prennent sur place et il n’est rien de meilleur pour choisir ce qui est bon ou mauvais pour sa région que celui dont l’implantation n’est pas le jouet d’une humeur vagabonde et opportuniste. Falorni est de La Rochelle, connaît sa ville, ses besoins et ses espérances et son élection n’est pas guidée par l’unique prétexte d’une destinée supérieure mais peu estimable tant elle donne l’impression de ne faire des électeurs dont on sollicite les suffrages que les piliers temporaires de sa propre ambition.
Olivier Falorni est de La Rochelle depuis au moins trois générations puisque j’ai connu son grand-père, excellent professeur de mathématiques et tout aussi excellent joueur de basket-ball du temps du grand Rupella. Il n’est pas que de passage dans une ville où la prétendante au perchoir, tombée là par hasard, souhaite y faire son nid à l’instar d’un coucou.
Ensuite, si le cacique en question a tellement de charisme, qui ou quoi l’empêche d’aller mesurer sa prestance, frotter son ambition, auprès d’un électorat moins favorable aux idées dont il serait prétendument porteur? Le cacique en question ferait preuve d’un panache bien supérieur, à la Mélanchon en quelque sorte, en se présentant face à des voix opposées plutôt que face à celles déjà acquises.
Enfin, à écouter les responsables du PS et notamment M. Aubry, je constate de leur part une conception quelque peu bizarre de la camaraderie. Après l’avoir exclu, voilà-t-il pas qu’ils le somment d’abandonner ses prétentions au titre de cette même camaraderie. C’est un peu fantaisiste. O. Falorni, du fait même de son exclusion, est libre, totalement, de sa décision d’un maintien désormais légitime.
Et peu importe pour le destin de Mme Royal qui est, maintenant, derrière elle.
A trop vouloir imposer des conceptions obsolètes on ne récolte que des retours de manivelle tout à fait salvateurs.

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